lAprès une campagne rageuse et acharnée contre tous ceux qui contredisent, à juste titre d’ailleurs, les desseins obsessionnels de notre voisin de l’Ouest dans les territoires occupés du Sahara occidental, Rabat ne fait que s’enfoncer dans sa mégalomanie et croire aux chimères entretenues, sciemment, par des pseudo-alliés, dont la référence en matière de crédibilité diplomatique est plus que discutable, voire très contestable. Victime de ses «sorciers blancs», le Maroc n’arrive plus à discerner la réalité imposante de la fiction qu’on lui fait miroiter. Pourtant évidents, les faits interpellent chaque jour une opinion internationale de plus en plus agissante. Les organisations des droits de l’Homme, associations, forums divers en ont fait leur cheval de bataille et se sont érigés en porte-voix de la cause sahraouie. La Journée internationale des victimes de disparitions forcées, célébrée le 30 août de chaque année, est une autre date qui vient rappeler l’injustice politique, diplomatique, humanitaire, qui s’acharne depuis presque un demi-siècle à étouffer ce dossier et enterrer cette cause. Vainement. A Genève, 245 ONG ont demandé au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU de créer «un mandat de rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme dans le territoire non autonome du Sahara occidental occupé». Un rappel qui fait mal au Makhzen, frileux envers tous les sujets ayant trait aux droits de l’Homme et qui sonne le tocsin à Rabat, lui signifiant la fin certaine de l’impunité, au grand dam du garant attitré. La diplomatie marocaine, en plus des revers subis dans le volet de l’exploitation illégale des ressources sahraouies, vient d’être douchée chronologiquement par Josep Borell, Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité et par le patron de l’Organisation des Nations unies. «La position de l'UE concernant le Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975) est pleinement alignée sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU». Pour M. Borrell, tarabusté par l’eurodéputée Mme Ochojska, du Parti Populaire européen, première force politique au Parlement européen, il ne pouvait se soustraire à la légalité internationale. «L’UE considère le Sahara occidental comme un territoire non autonome, dont le statut final sera déterminé par le résultat du processus de l’ONU en cours», tout en réaffirmant le soutien de l’UE au processus des Nations unies. Même discours, même constat, même conviction du côté de la Baie de Manhattan. Pour le secrétaire général de l’ONU, «la question du Sahara occidental est toujours sur la table de l’AG de l’ONU en tant que question de décolonisation et retenait également l'attention du Conseil de sécurité de l'ONU», qui l'a inscrite à son ordre du jour depuis 1975. Dans ce contexte, il explique que «le Conseil de sécurité a continué d'examiner les rapports du SG et adopté des résolutions sur la situation au Sahara occidental», territoire non autonome, occupé militairement par le Maroc depuis plus de 40 ans.
Deux déclarations en moins d’un mois aux effets d’un séisme au palais royal qui, certainement, ne tardera pas à recourir à ces mercenaires au niveau de la commission européenne, ses parrains au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU et ses relais médiatiques toujours prêts à monnayer leurs pennes de vautours contre un chapelet de brochettes du côté de Djama’a el F’na sous le regard de milliers de ventres creux.
M. T.
August 31, 2020 at 02:22AM
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Grand Angle : «Sorciers blancs» et chapelets de brochettes - El Moudjahid
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brochettes
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